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Les étudiants d'Option Globe 2012 sont fiers de vous faire part d'un résumé des différentes problématiques qu'ils ont dû composer dans le cadre du cours de Démarche et Intégration des Acquis en Sciences humaines. Ces problématiques élaborées par les 13 équipes ont pour but de questionner les étudiants d'option Globe 2012 sur des enjeux importants de la Chine contemporaine. Voici un aperçu du fruit de leur travail.

Chanelle Lefebvre et Annie Leporé
La pénurie d’eau un problème important à Pékin
La Chine est victime de nombreux problèmes d’eaux. Tout d’abord, l’eau y est souvent polluée par des produits chimiques et des déchets issus de l'agriculture. Les précipitations dans certaines régions sont également plus rares, ce qui fait que le Sud reçoit plus d'eau. On observe également beaucoup de gaspillage dans divers secteurs puisque la ressource est peu chère et les infrastructures désuètes. Par conséquent, la Chine fait face à une pénurie d'eau importante.
En 2003, 400 villes chinoises, sur un total de 669, souffraient d’un manque d’eau. Cette pénurie amène entre autres le ralentissement du développement économique et engendre de nombreux coûts. Plusieurs villes sont victimes de cette pénurie, mais une en particulier a retenu notre attention : Pékin. La capitale de la Chine, est une ville importante avec ses 19 612 368 habitants enregistrés (http://www.city-infos.com/beijing/) et elle est une des villes les plus populeuses du monde. Dans cette ville, la pénurie est principalement due à la sécheresse. Ce manque d’eau entraîne une surexploitation des ressources souterraines, ce qui abaisse le niveau des nappes phréatiques.
Les habitudes des citoyens ont des conséquences directes sur la pénurie d’eau en Chine, mais c’est un sujet très peu étudié. Puisque nous irons à l’Université de Nankai à Tianjin, notre question sera celle-ci : quelles sont les pratiques des étudiants chinois de l’Université de Nankai par rapport à l'eau? Nous effectuerons donc une entrevue semi-structurée avec des étudiants de l’Université de Nankai afin de vérifier notre hypothèse. L’entrevue comportera des questions sur l’utilisation de l’eau, le gaspillage et la différence entre la ville et la campagne.

Benjamin Aucuit et Alexandra Roy-Pineau
La sexualité chinoise, une évolution constante !
La Chine est un pays riche de culture et de traditions. Cela se manifeste dans tous les aspects de la vie chinoise. Pour notre part, nous avons décidé d’axer notre travail sur la sexualité en Chine. Nous avons mené nos recherches sur la réalité sexuelle des Chinois à plusieurs époques, soit dans l’antiquité, au moyen âge et à l’époque moderne.
Durant la Chine antique, les individus jouissaient d’une grande liberté sexuelle. Leurs réflexions sur le sujet les ont d'ailleurs menés à l’écriture de thèses sur les divers maux sexuels et leurs traitements. Les Chinois de nombreuses époques ont d’ailleurs créé des objets sexuels qui témoignent de l’importance de la sexualité dans leur vie
Pourtant, à l’époque moderne en Chine, des statistiques nous démontrent que bien que l’ouverture vis-à-vis de la sexualité est en constante évolution, la population chinoise n’est pas pour autant satisfaite de sa vie sexuelle. Par exemple, une étude menée par Durex, démontre que 34 % des Chinois se disent insatisfaits de leur vie sexuelle. Enfin, afin de bien cerner le degré d’ouverture de la société chinoise moderne envers la sexualité, nous avons étudié le phénomène de l’homosexualité en Chine qui n'est pas aussi bien acceptée que chez nous.
La sexualité chinoise est donc assez bien documentée. Nous connaissons bien l’historique de la sexualité chinoise, des premières tribus jusqu’à notre époque. Des chercheurs se sont aussi penchés sur les habitudes sexuelles des Chinois d’un point de vue sociologique. Pourtant, la Chine évolue si vite que ces données pourraient bien ne pas correspondre aux réalités vécues par la jeunesse. Nous aimerions donc répondre à la question suivante : comment la jeunesse perçoit-elle la sexualité? Pour répondre à cette question, nous ferons donc une entrevue semi-structurée afin que les étudiants chinois de l'université Nankai puissent nous parler de leurs perceptions concernant les changements dans les pratiques sexuelles de leur société, comment ils les vivent et ce qu’ils pensent de cette évolution.

Cassandre Arès et Éliane Morin
La pression sociale par rapport à l'éducation en Chine
Dans le cadre de notre cours « Démarche d’intégration des acquis de Globe 2012 », nous avons décidé que notre recherche porterait sur l’éducation en Chine. Vieille de plus de 2000 ans, l’éducation en Chine a une histoire remplie de changements ainsi que de nombreuses réformes. En particulier, nous avons choisi de parler de la pression sociale exercée sur les élèves et les étudiants en Chine.
Plusieurs études ont déjà été faites à ce sujet, démontrant que les étudiants reçoivent énormément de pression de la part de leurs parents et de la société en général pour réussir et même exceller. Par exemple, un échec à l'examen d'admission à l'université, le Gao Kao, équivaut à une honte pour la famille. Dans certains cas, le déshonneur peut amener un étudiant à la dépression et même jusqu’au suicide. De plus, les établissements scolaires influencent beaucoup le développement des jeunes étudiants, car il s'y crée un climat de compétition "inter-étudiants" malsain. La pression qu'ils reçoivent a donc des impacts importants sur leur psychologie et leur vie sociale.
Toutefois, les études effectuées sur le sujet s'arrêtent à la réussite ou à l'échec du Gao Kao. Nous désirons donc approfondir notre recherche en questionnant les étudiants universitaires chinois qui apprennent le français que nous rencontrerons durant notre stage sur leur vie d'étudiant universitaire. Nous chercherons à savoir quel genre de pression ces étudiants d'études supérieures reçoivent maintenant de la part de leurs parents et de la société en général pour réussir ou avoir de bons résultats scolaires suite à leur réussite du Gao Kao, c'est-à-dire leur admission aux études universitaires. Nous tenterons de répondre à cette question à l’aide d’un guide d’entretien développé avant notre départ.

Dominique Labrie et Mathilde Marquis-Gobeille
Strates sociales en Chine et disparités entre la ville et la campagne
La Chine est perçue comme un pays développé et avancé technologiquement. Il suffit de regarder la provenance de tous les produits que nous consommons pour nous en rendre compte. Toutefois, malgré son commerce prospère avec les pays étrangers, les richesses chinoises ne sont pas redistribuées équitablement et les inégalités dans la population subsistent encore. Notre problématique concerne donc la stratification sociale, qui permet d’analyser les divisions dans la population selon un des trois facteurs suivants : la richesse, le pouvoir et le prestige.
Tout d’abord, il existe de grands écarts entre la ville et la campagne. La majorité des richesses se retrouvent en ville et les conditions de vie y sont plus favorables. Cette différence est constante à toutes les périodes historiques en Chine, mais en ce qui a trait aux strates plus particulières, un changement est observé depuis l’ouverture de la Chine au monde. Nous avons constaté qu’avant la prise de pouvoir de Mao Tse-Toung il y avait sept strates sociales établies selon la richesse des habitants. Ensuite, pendant le règne de Mao, de 1949 à 1976, il y avait très peu de mobilité sociale, car la société chinoise était plus fermée. Les strates sociales étaient définies selon le pouvoir ou le statut social de chacun.
Après les réformes économiques de 1976 et jusqu’à la fin du 20e siècle, la mobilité sociale s’est accrue. Une nouvelle classe moyenne semble vouloir émerger et la stratification selon la richesse revient, mais la profession exerce une certaine influence sur le statut de l’individu aussi. Après avoir recueilli ces informations, une question subsiste : quelle est la perception des étudiants de l’université Nankai des écarts de richesse entre les individus dans leur pays ? Afin d'y répondre, nous allons interroger les étudiants chinois de l’université de Nankai lors de notre stage en Chine dans le cadre d'une entrevue semi-structurée.

Léa-Paule Boudrias et Francis Duval
L'influence des valeurs sur les habitudes de consommation des jeunes chinois.
Dès la fin du communisme, la Chine s’est modernisée très rapidement. Elle représente un des marchés les plus grands au monde et le deuxième ayant la plus forte croissance économique. Depuis, l’économie et le marketing se sont développés en Chine. Rapidement, des entreprises étrangères ont vu le potentiel du marché le plus populeux au monde et se sont établies en Chine. Beaucoup d’entreprises locales sont aussi nées. Au fur et à mesure que les Chinois se sont enrichis, pouvoir d’achat a augmenté. Passant d’un marché fermé (communiste) à un marché ouvert (capitaliste), leur vision des entreprises a évolué, leurs stratégies d’achats se sont raffinées. Par le fait même, les entreprises ont dû modifier leurs approches commerciales afin de s’adapter aux marchés, qui se sont modernisés.
Les consommateurs chinois ont pris plusieurs caractéristiques des consommateurs occidentaux. Leurs valeurs traditionnelles cohabitent néanmoins avec leurs valeurs contemporaines. Par exemple, contrairement aux Occidentaux, les Chinois font beaucoup de recherche avant d’acheter un produit. Ce phénomène est toutefois moins marqué chez les jeunes consommateurs chinois, issus de nouvelles générations, élevés dans la Chine capitaliste. Leurs désirs sont d'ailleurs différents de ceux de leurs aînés; les jeunes accordent plus d’importance au style et au mode de vie qu’apportent des produits, alors que leurs parents préfèrent la durabilité et la valeur pour le prix déboursé. Sur le terrain en Chine, nous tenterons donc de déterminer quelles valeurs influencent les jeunes consommateurs chinois en interrogeant des étudiants à l'université de Nankai.

Coéquipiers : Laurence To et Éliane Payette
L’influence de la culture américaine en Chine
La mondialisation devient de plus en plus importante dans le monde et certaines cultures acquièrent un pouvoir plus grand sur d'autres. La Chine a une culture traditionnelle bien à elle et reconnue à travers le monde. Cependant, il est juste de se demander quelles sont les conséquences culturelles et sociologiques d’une telle mondialisation. La mondialisation constitue une uniformisation technique de la politique, de l’économie et de la culture. On peut voir qu’en Chine plusieurs éléments de la culture américaine se sont implantés. Par exemple, la manière de structurer ses relations internationales, le soft-power, est une technique américaine que les Chinois utilisent beaucoup. Elle consiste à étendre son pouvoir politique et économique à travers le monde grâce à la diffusion et à la reconnaissance de sa culture.
La culture américaine est aussi visible dans le cinéma chinois. Plusieurs cinéastes américains refont des films chinois. Cependant, les versions américaines sont bien plus populaires que les versions originales chinoises. De plus, l’empire McDonald’s se partage la Chine avec l’empire KFC (Poulet Frit Kentucky au Québec) dans le domaine de la restauration rapide. Par exemple, à l’ouverture du premier McDonald’s en Chine, il y a eu plus de 40 000 clients et un restaurant traditionnel prestigieux situé sur la même rue a même dû fermer ses portes. Il y aussi une augmentation du nombre de personnes obèses en Chine, mais celle-ci est vue comme une réussite sociale. On mange dans les fast-foods pour vivre « l’expérience américaine » ce qui nous montre que la culture américaine a bel et bien une influence importante sur la société chinoise.
À la suite de ces lectures, nous nous demandions quel impact réel l'arrivée de la culture américaine pouvait avoir sur les jeunes en Chine, qui n'ont peut-être pas la même vision de la tradition que leurs parents. Une fois en Chine, nous ferons donc une entrevue semi-structurée avec un étudiant pour ainsi mieux répondre à cette question.

Laurie Sabourin
La grande muraille du net
Dans le cadre du cours Démarche et intégration des acquis en sciences humaines, je me suis questionnée sur la place laissée à la liberté d’expression par les autorités en Chine et ce particulièrement sur Internet. Des notions de psychologie et de sociologie vues au cours de mon parcours collégial ont été essentielles afin de mieux étudier cette problématique.
La liberté d’expression est un droit universel puisqu’il est présent autant dans la Déclaration des droits de l’homme de l'ONU que dans la Constitution chinoise. Pourtant, ce droit est parfois bafoué par d’importantes mesures de contrôle social comme la censure. La mise en place du «Great Firewall» et l’embauche de policiers du Net constamment aux trousses des cyberdissidents sont d’excellents exemples des mesures restrictives imposées sur Internet par le gouvernement chinois. Ces mesures de contrôle poussent les internautes à chercher des endroits où ils peuvent s’exprimer plus librement comme les blogues, mais les sanctions possibles pour les dissidents alimentent particulièrement la peur et poussent une partie des internautes à se conformer et à utiliser Internet de façon «réglementaire» par eux-mêmes.
Lors de mon passage à l’université de Nankai, je vais questionner l’étudiant avec qui je serai jumelé afin de savoir qu’elle est son utilisation d’Internet pour voir comment il vit avec cette forme de contrôle social. J'utiliserai l'entrevue semi-structurée pour répondre à cette question. Ce sera très intéressant puisque je pourrai par la suite comparer l’utilisation et la vision d’Internet des Occidentaux et des Chinois.

Léa Proulx-Beaudet et Mario Marroquin Rodriguez
Les raisons entourant la répression du peuple ouïgour du Xinjiang
Avant de quitter vers un autre pays, nous avons tous une image préconçue de la population que nous allons visiter. Cette image est bien souvent formée par les médias et c'est entre autres le cas de la Chine. Or, il est intéressant de constater que la population chinoise est diversifiée avec ses 56 ethnicités différentes au niveau linguistique, économique, au social et même religieux. C’est donc dans cette veine, que notre équipe s'est penchée sur une de ces minorités chinoises, les Ouïgours, un peuple turcophone de confession musulmane. Ce peuple occupe la région autonome du Xinjiang qu'ils partagent avec les Han (la majorité chinoise).
À travers les époques, la région du Xinjiang a grandement suscité la convoitise des différentes dynasties chinoises et, plus tard, du gouvernement chinois, puisqu’elle détient plusieurs ressources naturelles dont l'ensemble de la Chine a besoin. Or, la différence culturelle de sa population a fait naître, au sein du peuple ouïgour, un sentiment de nationalisme à travers les siècles à un point tel que plusieurs réclament l’indépendance de leur province de façon radicale, ce qui met en grogne le gouvernement chinois. En conséquence, le gouvernement chinois a mis en place divers moyens d’assimilation des Ouïgours. Il va sans dire que depuis quelques années le gouvernement chinois a un sentiment d’amour-haine envers la région du Xinjiang puisqu’elle est à la fois riche en ressources, mais on accuse sa population ouïgoure de réagir de façon trop radicale ainsi que de remettre en question l'intégrité du pays par leur volonté d'indépendance. La Chine désire donc garde la mainmise sur la région en calmant les ardeurs dans la région.
Dans ce contexte de relations houleuses entre la Chine et le Xinjiang, nous nous questionnons à savoir comment la population chinoise perçoit les Ouïgours. Afin de répondre à cette question, nous interrogerons des étudiants de l’université de Nankai sur les connaissances qu’ils ont à propos du peuple ouïgour et de sa culture ainsi que sur la région du Xinjiang elle-même.

Maude Laparé et Maude Leone
L’égalité des sexes dans l’éducation en Chine
Si la scolarisation des filles est quelque chose d’acquis depuis des années en Amérique du Nord, les femmes ne représentent pas minimalement la moitié des élèves et des étudiants partout dans le monde. Nous croyons que c'est le cas en Chine, mais il est prématuré de faire un tel jugement alors que nous ne savons rien de leur culture. Afin d'en apprendre plus sur le sujet, la présente étude a pour but de tenter de comprendre la dynamique entre le sexe d’une personne et de son éducation chez les Chinois. Deux disciplines ont été choisies afin de guider cette étude, soit la sociologie et l’anthropologie.
Nous avons retenu de nos lectures que même aujourd’hui, les femmes ne sont pas totalement égales aux hommes en Chine, bien que l’écart ne soit pas le même en ville et en campagne. En milieu urbain, l’égalité des sexes est de plus en plus répandue et l’accès à l’éducation de même, mais ce n'est pas le cas partout au pays. Suite à nos recherches effectuées au Québec, nous guiderons, pendant notre stage en Chine en juin, des entrevues semi-dirigées auprès des étudiants en français de l’université de Nankai afin de recueillir les données nécessaires pour répondre à la question de recherche suivante : en quoi le sexe a-t-il une influence sur le parcours scolaire en Chine? De plus, cet échange avec les étudiants chinois nous permettra de leur en apprendre un peu plus sur la société québécoise et de débattre sur différents aspects de nos deux pays, afin de mieux comprendre une mentalité complètement différente de la nôtre.

Alexandra Deschamps et Marie Michèle Paquin
Les limites de la liberté d’expression : l’exercice du journalisme en Chine
Depuis les Jeux Olympiques de 2008, la Chine est sous les projecteurs, non seulement en raison de son rapide développement industriel et économique, mais aussi à cause de sa situation actuelle en matière de droits humains. En effet, plusieurs libertés fondamentales semblent être brimées telles que la liberté d’expression, d’opinion et de contestation. Les différentes politiques de la période maoïste et des années 1990 ont grandement influencé l’état actuel de ces libertés individuelles. Encore aujourd'hui, tous les médias sont soumis à d’importantes politiques de contrôle de l’information par le Ministère de la censure et de la propagande.
Nous nous sommes davantage intéressées au journalisme en Chine, car la situation de la presse est celle qui est la plus pointée du doigt par les organisations de défense des droits humains telles qu’Amnesty International et Human Rights Watch. Les consignes régissant les publications journalistiques sont nombreuses et une cellule du parti communiste est présente dans chaque journal afin de vérifier que la règlementation est respectée. Malgré le fait que ces mesures soient instaurées afin de favoriser la stabilité du pays, il semblerait que le gouvernement décourage la libre circulation de l’information en favorisant les journalistes plus obéissants et en sanctionnant sévèrement ceux sortant des sentiers battus. Les traitements accordés à plusieurs journalistes chinois inquiètent d'ailleurs la communauté internationale.
En Chine, de nombreux mouvements de contestation sont nés dans les dernières années afin de réclamer le simple droit d’exercer la liberté d’expression et d’information. Nous désirons donc déterminer si ce contrôle médiatique chinois affecte gravement la population et contribue de manière signifiante à une désinformation. Pour ce faire, nous interviewerons les universitaires sur leurs principales sources d’information afin de répondre à la question de recherche suivante: « À quel point les étudiants universitaires chinois ont-ils l’impression d‘avoir librement accès aux informations qu’ils désirent ? »

Marianne Demers et Tania Bertrand
La Chine multiethnique : 56 « minzu » à la fois différentes et semblables
Notre travail porte sur les différentes ethnies, « minzu » en mandarin, se partageant le territoire chinois. Alors que la République populaire de Chine (RPC) soutient que sa population est unie, nous avons réalisé que celle-ci n’est peut-être pas aussi homogène que son gouvernement le laisse entendre.
L'invisibilité des différences ethniques sous la Chine impériale a d'abord évolué lorsque Sun Yat-sen, fondateur de la République chinoise en 1912, reconnaît l’existence d’ethnies non-han. Ces dernières ont par la suite, grâce au Parti communiste, gagné une certaine reconnaissance légale, par la création de régions autonomes et par l’obtention du statut officiel de minorité ethnique. Cette reconnaissance leur a permis, dans le cas des régions autonomes, d’obtenir le droit de s’autogouverner. Dans le cas de la majorité des autres ethnies reconnues, elles bénéficient d’une discrimination positive lors des admissions à l’université ou d’une exemption à la politique de l’enfant unique. Ce processus de reconnaissance ethnique ne cesse d’évoluer et de nouveaux groupes sont toujours en quête d'un statut.
Malgré cette reconnaissance, de façon générale, les régions les plus défavorisées coïncident avec les régions où les minorités ethniques sont plus présentes. La population de ces régions, situées pour la majorité dans le sud-ouest du pays, est donc prise avec une croissance économique faible, empêchant une augmentation de la qualité de vie. Il existe donc une inégalité marquée entre l'ethnie majoritaire Han et les multiples ethnies minoritaires.
En plus d'une division entre la majorité et les minorités, l’ethnie Han est elle aussi si diversifiée que l’on ne peut même pas qualifier ses différences internes de purement régionales. Par exemple, les langues parlées par différents membres de l'ethnie Han sont incompréhensibles entre elles. Nous trouvions donc important de nous poser la question suivante: la majorité des Hans partage-t-elle la même liste de critères pour se définir que le gouvernement chinois? Durant notre stage en Chine, nous répondrons à cette question à l’aide d’une entrevue semi-structurée avec des étudiants en langue française à l’université de Nankai.

Alexis Grondin et Vincent Fortier
L’impact de la politique de l’enfant unique sur les relations intrafamiliales en Chine
L’objectif de notre travail est de décrire l’impact de la politique de l’enfant unique sur les réalités familiales chinoises, et tout particulièrement sur la relation qui unit les aînés et le reste de la famille. Nous adoptons un point de vue à la fois sociologique et démographique pour analyser cette situation en Chine.
Il faut savoir qu’autrefois, la famille chinoise était très différente de la famille occidentale. Les relations entre les aînés et le reste de la famille, tout particulièrement, étaient ancrées dans de profondes traditions à la fois religieuses et sociales. Ces relations étaient dominées par la piété filiale (xiào en mandarin), une vertu issue du confucianisme qui dictait un profond respect et une grande bienveillance envers ses parents. Cela explique l’existence généralisée de foyers où cohabitaient jusqu’à trois ou quatre générations.
Cette structure est de moins en moins présente au cours du vingtième siècle et ce déclin s’est accentué après la mise en place de la politique de l’enfant unique. Le nombre moyen de personnes par foyer a diminué. Parallèlement, la proportion d’aînés est entrée en augmentation constante, ce fardeau se retrouvant sur les épaules de la plus jeune génération. On assiste ainsi à une multiplication des cas d’aînés en perte d’autonomie dont les descendants sont incapables de s’occuper. De plus, alors que l’attention se portait auparavant vers les membres les plus âgés de la famille, les enfants prennent désormais une place privilégiée dans la famille.
La structure familiale chinoise est donc entrée dans une transition, difficile pour les aînés, vers une organisation de type plus occidental. À l’aide d’entrevues effectuées auprès d’étudiants universitaires chinois, nous tenterons maintenant de découvrir la réalité actuelle des relations entre les aînés et leur famille.

Chanelle Lefebvre et Annie Leporé
La pénurie d’eau un problème important à Pékin
La Chine est victime de nombreux problèmes d’eaux. Tout d’abord, l’eau y est souvent polluée par des produits chimiques et des déchets issus de l'agriculture. Les précipitations dans certaines régions sont également plus rares, ce qui fait que le Sud reçoit plus d'eau. On observe également beaucoup de gaspillage dans divers secteurs puisque la ressource est peu chère et les infrastructures désuètes. Par conséquent, la Chine fait face à une pénurie d'eau importante.
En 2003, 400 villes chinoises, sur un total de 669, souffraient d’un manque d’eau. Cette pénurie amène entre autres le ralentissement du développement économique et engendre de nombreux coûts. Plusieurs villes sont victimes de cette pénurie, mais une en particulier a retenu notre attention : Pékin. La capitale de la Chine, est une ville importante avec ses 19 612 368 habitants enregistrés (http://www.city-infos.com/beijing/) et elle est une des villes les plus populeuses du monde. Dans cette ville, la pénurie est principalement due à la sécheresse. Ce manque d’eau entraîne une surexploitation des ressources souterraines, ce qui abaisse le niveau des nappes phréatiques.
Les habitudes des citoyens ont des conséquences directes sur la pénurie d’eau en Chine, mais c’est un sujet très peu étudié. Puisque nous irons à l’Université de Nankai à Tianjin, notre question sera celle-ci : quelles sont les pratiques des étudiants chinois de l’Université de Nankai par rapport à l'eau? Nous effectuerons donc une entrevue semi-structurée avec des étudiants de l’Université de Nankai afin de vérifier notre hypothèse. L’entrevue comportera des questions sur l’utilisation de l’eau, le gaspillage et la différence entre la ville et la campagne.

Benjamin Aucuit et Alexandra Roy-Pineau
La sexualité chinoise, une évolution constante !
La Chine est un pays riche de culture et de traditions. Cela se manifeste dans tous les aspects de la vie chinoise. Pour notre part, nous avons décidé d’axer notre travail sur la sexualité en Chine. Nous avons mené nos recherches sur la réalité sexuelle des Chinois à plusieurs époques, soit dans l’antiquité, au moyen âge et à l’époque moderne.
Durant la Chine antique, les individus jouissaient d’une grande liberté sexuelle. Leurs réflexions sur le sujet les ont d'ailleurs menés à l’écriture de thèses sur les divers maux sexuels et leurs traitements. Les Chinois de nombreuses époques ont d’ailleurs créé des objets sexuels qui témoignent de l’importance de la sexualité dans leur vie
Pourtant, à l’époque moderne en Chine, des statistiques nous démontrent que bien que l’ouverture vis-à-vis de la sexualité est en constante évolution, la population chinoise n’est pas pour autant satisfaite de sa vie sexuelle. Par exemple, une étude menée par Durex, démontre que 34 % des Chinois se disent insatisfaits de leur vie sexuelle. Enfin, afin de bien cerner le degré d’ouverture de la société chinoise moderne envers la sexualité, nous avons étudié le phénomène de l’homosexualité en Chine qui n'est pas aussi bien acceptée que chez nous.
La sexualité chinoise est donc assez bien documentée. Nous connaissons bien l’historique de la sexualité chinoise, des premières tribus jusqu’à notre époque. Des chercheurs se sont aussi penchés sur les habitudes sexuelles des Chinois d’un point de vue sociologique. Pourtant, la Chine évolue si vite que ces données pourraient bien ne pas correspondre aux réalités vécues par la jeunesse. Nous aimerions donc répondre à la question suivante : comment la jeunesse perçoit-elle la sexualité? Pour répondre à cette question, nous ferons donc une entrevue semi-structurée afin que les étudiants chinois de l'université Nankai puissent nous parler de leurs perceptions concernant les changements dans les pratiques sexuelles de leur société, comment ils les vivent et ce qu’ils pensent de cette évolution.

Cassandre Arès et Éliane Morin
La pression sociale par rapport à l'éducation en Chine
Dans le cadre de notre cours « Démarche d’intégration des acquis de Globe 2012 », nous avons décidé que notre recherche porterait sur l’éducation en Chine. Vieille de plus de 2000 ans, l’éducation en Chine a une histoire remplie de changements ainsi que de nombreuses réformes. En particulier, nous avons choisi de parler de la pression sociale exercée sur les élèves et les étudiants en Chine.
Plusieurs études ont déjà été faites à ce sujet, démontrant que les étudiants reçoivent énormément de pression de la part de leurs parents et de la société en général pour réussir et même exceller. Par exemple, un échec à l'examen d'admission à l'université, le Gao Kao, équivaut à une honte pour la famille. Dans certains cas, le déshonneur peut amener un étudiant à la dépression et même jusqu’au suicide. De plus, les établissements scolaires influencent beaucoup le développement des jeunes étudiants, car il s'y crée un climat de compétition "inter-étudiants" malsain. La pression qu'ils reçoivent a donc des impacts importants sur leur psychologie et leur vie sociale.
Toutefois, les études effectuées sur le sujet s'arrêtent à la réussite ou à l'échec du Gao Kao. Nous désirons donc approfondir notre recherche en questionnant les étudiants universitaires chinois qui apprennent le français que nous rencontrerons durant notre stage sur leur vie d'étudiant universitaire. Nous chercherons à savoir quel genre de pression ces étudiants d'études supérieures reçoivent maintenant de la part de leurs parents et de la société en général pour réussir ou avoir de bons résultats scolaires suite à leur réussite du Gao Kao, c'est-à-dire leur admission aux études universitaires. Nous tenterons de répondre à cette question à l’aide d’un guide d’entretien développé avant notre départ.

Dominique Labrie et Mathilde Marquis-Gobeille
Strates sociales en Chine et disparités entre la ville et la campagne
La Chine est perçue comme un pays développé et avancé technologiquement. Il suffit de regarder la provenance de tous les produits que nous consommons pour nous en rendre compte. Toutefois, malgré son commerce prospère avec les pays étrangers, les richesses chinoises ne sont pas redistribuées équitablement et les inégalités dans la population subsistent encore. Notre problématique concerne donc la stratification sociale, qui permet d’analyser les divisions dans la population selon un des trois facteurs suivants : la richesse, le pouvoir et le prestige.
Tout d’abord, il existe de grands écarts entre la ville et la campagne. La majorité des richesses se retrouvent en ville et les conditions de vie y sont plus favorables. Cette différence est constante à toutes les périodes historiques en Chine, mais en ce qui a trait aux strates plus particulières, un changement est observé depuis l’ouverture de la Chine au monde. Nous avons constaté qu’avant la prise de pouvoir de Mao Tse-Toung il y avait sept strates sociales établies selon la richesse des habitants. Ensuite, pendant le règne de Mao, de 1949 à 1976, il y avait très peu de mobilité sociale, car la société chinoise était plus fermée. Les strates sociales étaient définies selon le pouvoir ou le statut social de chacun.
Après les réformes économiques de 1976 et jusqu’à la fin du 20e siècle, la mobilité sociale s’est accrue. Une nouvelle classe moyenne semble vouloir émerger et la stratification selon la richesse revient, mais la profession exerce une certaine influence sur le statut de l’individu aussi. Après avoir recueilli ces informations, une question subsiste : quelle est la perception des étudiants de l’université Nankai des écarts de richesse entre les individus dans leur pays ? Afin d'y répondre, nous allons interroger les étudiants chinois de l’université de Nankai lors de notre stage en Chine dans le cadre d'une entrevue semi-structurée.

Léa-Paule Boudrias et Francis Duval
L'influence des valeurs sur les habitudes de consommation des jeunes chinois.
Dès la fin du communisme, la Chine s’est modernisée très rapidement. Elle représente un des marchés les plus grands au monde et le deuxième ayant la plus forte croissance économique. Depuis, l’économie et le marketing se sont développés en Chine. Rapidement, des entreprises étrangères ont vu le potentiel du marché le plus populeux au monde et se sont établies en Chine. Beaucoup d’entreprises locales sont aussi nées. Au fur et à mesure que les Chinois se sont enrichis, pouvoir d’achat a augmenté. Passant d’un marché fermé (communiste) à un marché ouvert (capitaliste), leur vision des entreprises a évolué, leurs stratégies d’achats se sont raffinées. Par le fait même, les entreprises ont dû modifier leurs approches commerciales afin de s’adapter aux marchés, qui se sont modernisés.
Les consommateurs chinois ont pris plusieurs caractéristiques des consommateurs occidentaux. Leurs valeurs traditionnelles cohabitent néanmoins avec leurs valeurs contemporaines. Par exemple, contrairement aux Occidentaux, les Chinois font beaucoup de recherche avant d’acheter un produit. Ce phénomène est toutefois moins marqué chez les jeunes consommateurs chinois, issus de nouvelles générations, élevés dans la Chine capitaliste. Leurs désirs sont d'ailleurs différents de ceux de leurs aînés; les jeunes accordent plus d’importance au style et au mode de vie qu’apportent des produits, alors que leurs parents préfèrent la durabilité et la valeur pour le prix déboursé. Sur le terrain en Chine, nous tenterons donc de déterminer quelles valeurs influencent les jeunes consommateurs chinois en interrogeant des étudiants à l'université de Nankai.

Coéquipiers : Laurence To et Éliane Payette
L’influence de la culture américaine en Chine
La mondialisation devient de plus en plus importante dans le monde et certaines cultures acquièrent un pouvoir plus grand sur d'autres. La Chine a une culture traditionnelle bien à elle et reconnue à travers le monde. Cependant, il est juste de se demander quelles sont les conséquences culturelles et sociologiques d’une telle mondialisation. La mondialisation constitue une uniformisation technique de la politique, de l’économie et de la culture. On peut voir qu’en Chine plusieurs éléments de la culture américaine se sont implantés. Par exemple, la manière de structurer ses relations internationales, le soft-power, est une technique américaine que les Chinois utilisent beaucoup. Elle consiste à étendre son pouvoir politique et économique à travers le monde grâce à la diffusion et à la reconnaissance de sa culture.
La culture américaine est aussi visible dans le cinéma chinois. Plusieurs cinéastes américains refont des films chinois. Cependant, les versions américaines sont bien plus populaires que les versions originales chinoises. De plus, l’empire McDonald’s se partage la Chine avec l’empire KFC (Poulet Frit Kentucky au Québec) dans le domaine de la restauration rapide. Par exemple, à l’ouverture du premier McDonald’s en Chine, il y a eu plus de 40 000 clients et un restaurant traditionnel prestigieux situé sur la même rue a même dû fermer ses portes. Il y aussi une augmentation du nombre de personnes obèses en Chine, mais celle-ci est vue comme une réussite sociale. On mange dans les fast-foods pour vivre « l’expérience américaine » ce qui nous montre que la culture américaine a bel et bien une influence importante sur la société chinoise.
À la suite de ces lectures, nous nous demandions quel impact réel l'arrivée de la culture américaine pouvait avoir sur les jeunes en Chine, qui n'ont peut-être pas la même vision de la tradition que leurs parents. Une fois en Chine, nous ferons donc une entrevue semi-structurée avec un étudiant pour ainsi mieux répondre à cette question.

Laurie Sabourin
La grande muraille du net
Dans le cadre du cours Démarche et intégration des acquis en sciences humaines, je me suis questionnée sur la place laissée à la liberté d’expression par les autorités en Chine et ce particulièrement sur Internet. Des notions de psychologie et de sociologie vues au cours de mon parcours collégial ont été essentielles afin de mieux étudier cette problématique.
La liberté d’expression est un droit universel puisqu’il est présent autant dans la Déclaration des droits de l’homme de l'ONU que dans la Constitution chinoise. Pourtant, ce droit est parfois bafoué par d’importantes mesures de contrôle social comme la censure. La mise en place du «Great Firewall» et l’embauche de policiers du Net constamment aux trousses des cyberdissidents sont d’excellents exemples des mesures restrictives imposées sur Internet par le gouvernement chinois. Ces mesures de contrôle poussent les internautes à chercher des endroits où ils peuvent s’exprimer plus librement comme les blogues, mais les sanctions possibles pour les dissidents alimentent particulièrement la peur et poussent une partie des internautes à se conformer et à utiliser Internet de façon «réglementaire» par eux-mêmes.
Lors de mon passage à l’université de Nankai, je vais questionner l’étudiant avec qui je serai jumelé afin de savoir qu’elle est son utilisation d’Internet pour voir comment il vit avec cette forme de contrôle social. J'utiliserai l'entrevue semi-structurée pour répondre à cette question. Ce sera très intéressant puisque je pourrai par la suite comparer l’utilisation et la vision d’Internet des Occidentaux et des Chinois.

Léa Proulx-Beaudet et Mario Marroquin Rodriguez
Les raisons entourant la répression du peuple ouïgour du Xinjiang
Avant de quitter vers un autre pays, nous avons tous une image préconçue de la population que nous allons visiter. Cette image est bien souvent formée par les médias et c'est entre autres le cas de la Chine. Or, il est intéressant de constater que la population chinoise est diversifiée avec ses 56 ethnicités différentes au niveau linguistique, économique, au social et même religieux. C’est donc dans cette veine, que notre équipe s'est penchée sur une de ces minorités chinoises, les Ouïgours, un peuple turcophone de confession musulmane. Ce peuple occupe la région autonome du Xinjiang qu'ils partagent avec les Han (la majorité chinoise).
À travers les époques, la région du Xinjiang a grandement suscité la convoitise des différentes dynasties chinoises et, plus tard, du gouvernement chinois, puisqu’elle détient plusieurs ressources naturelles dont l'ensemble de la Chine a besoin. Or, la différence culturelle de sa population a fait naître, au sein du peuple ouïgour, un sentiment de nationalisme à travers les siècles à un point tel que plusieurs réclament l’indépendance de leur province de façon radicale, ce qui met en grogne le gouvernement chinois. En conséquence, le gouvernement chinois a mis en place divers moyens d’assimilation des Ouïgours. Il va sans dire que depuis quelques années le gouvernement chinois a un sentiment d’amour-haine envers la région du Xinjiang puisqu’elle est à la fois riche en ressources, mais on accuse sa population ouïgoure de réagir de façon trop radicale ainsi que de remettre en question l'intégrité du pays par leur volonté d'indépendance. La Chine désire donc garde la mainmise sur la région en calmant les ardeurs dans la région.
Dans ce contexte de relations houleuses entre la Chine et le Xinjiang, nous nous questionnons à savoir comment la population chinoise perçoit les Ouïgours. Afin de répondre à cette question, nous interrogerons des étudiants de l’université de Nankai sur les connaissances qu’ils ont à propos du peuple ouïgour et de sa culture ainsi que sur la région du Xinjiang elle-même.

Maude Laparé et Maude Leone
L’égalité des sexes dans l’éducation en Chine
Si la scolarisation des filles est quelque chose d’acquis depuis des années en Amérique du Nord, les femmes ne représentent pas minimalement la moitié des élèves et des étudiants partout dans le monde. Nous croyons que c'est le cas en Chine, mais il est prématuré de faire un tel jugement alors que nous ne savons rien de leur culture. Afin d'en apprendre plus sur le sujet, la présente étude a pour but de tenter de comprendre la dynamique entre le sexe d’une personne et de son éducation chez les Chinois. Deux disciplines ont été choisies afin de guider cette étude, soit la sociologie et l’anthropologie.
Nous avons retenu de nos lectures que même aujourd’hui, les femmes ne sont pas totalement égales aux hommes en Chine, bien que l’écart ne soit pas le même en ville et en campagne. En milieu urbain, l’égalité des sexes est de plus en plus répandue et l’accès à l’éducation de même, mais ce n'est pas le cas partout au pays. Suite à nos recherches effectuées au Québec, nous guiderons, pendant notre stage en Chine en juin, des entrevues semi-dirigées auprès des étudiants en français de l’université de Nankai afin de recueillir les données nécessaires pour répondre à la question de recherche suivante : en quoi le sexe a-t-il une influence sur le parcours scolaire en Chine? De plus, cet échange avec les étudiants chinois nous permettra de leur en apprendre un peu plus sur la société québécoise et de débattre sur différents aspects de nos deux pays, afin de mieux comprendre une mentalité complètement différente de la nôtre.

Alexandra Deschamps et Marie Michèle Paquin
Les limites de la liberté d’expression : l’exercice du journalisme en Chine
Depuis les Jeux Olympiques de 2008, la Chine est sous les projecteurs, non seulement en raison de son rapide développement industriel et économique, mais aussi à cause de sa situation actuelle en matière de droits humains. En effet, plusieurs libertés fondamentales semblent être brimées telles que la liberté d’expression, d’opinion et de contestation. Les différentes politiques de la période maoïste et des années 1990 ont grandement influencé l’état actuel de ces libertés individuelles. Encore aujourd'hui, tous les médias sont soumis à d’importantes politiques de contrôle de l’information par le Ministère de la censure et de la propagande.
Nous nous sommes davantage intéressées au journalisme en Chine, car la situation de la presse est celle qui est la plus pointée du doigt par les organisations de défense des droits humains telles qu’Amnesty International et Human Rights Watch. Les consignes régissant les publications journalistiques sont nombreuses et une cellule du parti communiste est présente dans chaque journal afin de vérifier que la règlementation est respectée. Malgré le fait que ces mesures soient instaurées afin de favoriser la stabilité du pays, il semblerait que le gouvernement décourage la libre circulation de l’information en favorisant les journalistes plus obéissants et en sanctionnant sévèrement ceux sortant des sentiers battus. Les traitements accordés à plusieurs journalistes chinois inquiètent d'ailleurs la communauté internationale.
En Chine, de nombreux mouvements de contestation sont nés dans les dernières années afin de réclamer le simple droit d’exercer la liberté d’expression et d’information. Nous désirons donc déterminer si ce contrôle médiatique chinois affecte gravement la population et contribue de manière signifiante à une désinformation. Pour ce faire, nous interviewerons les universitaires sur leurs principales sources d’information afin de répondre à la question de recherche suivante: « À quel point les étudiants universitaires chinois ont-ils l’impression d‘avoir librement accès aux informations qu’ils désirent ? »

Marianne Demers et Tania Bertrand
La Chine multiethnique : 56 « minzu » à la fois différentes et semblables
Notre travail porte sur les différentes ethnies, « minzu » en mandarin, se partageant le territoire chinois. Alors que la République populaire de Chine (RPC) soutient que sa population est unie, nous avons réalisé que celle-ci n’est peut-être pas aussi homogène que son gouvernement le laisse entendre.
L'invisibilité des différences ethniques sous la Chine impériale a d'abord évolué lorsque Sun Yat-sen, fondateur de la République chinoise en 1912, reconnaît l’existence d’ethnies non-han. Ces dernières ont par la suite, grâce au Parti communiste, gagné une certaine reconnaissance légale, par la création de régions autonomes et par l’obtention du statut officiel de minorité ethnique. Cette reconnaissance leur a permis, dans le cas des régions autonomes, d’obtenir le droit de s’autogouverner. Dans le cas de la majorité des autres ethnies reconnues, elles bénéficient d’une discrimination positive lors des admissions à l’université ou d’une exemption à la politique de l’enfant unique. Ce processus de reconnaissance ethnique ne cesse d’évoluer et de nouveaux groupes sont toujours en quête d'un statut.
Malgré cette reconnaissance, de façon générale, les régions les plus défavorisées coïncident avec les régions où les minorités ethniques sont plus présentes. La population de ces régions, situées pour la majorité dans le sud-ouest du pays, est donc prise avec une croissance économique faible, empêchant une augmentation de la qualité de vie. Il existe donc une inégalité marquée entre l'ethnie majoritaire Han et les multiples ethnies minoritaires.
En plus d'une division entre la majorité et les minorités, l’ethnie Han est elle aussi si diversifiée que l’on ne peut même pas qualifier ses différences internes de purement régionales. Par exemple, les langues parlées par différents membres de l'ethnie Han sont incompréhensibles entre elles. Nous trouvions donc important de nous poser la question suivante: la majorité des Hans partage-t-elle la même liste de critères pour se définir que le gouvernement chinois? Durant notre stage en Chine, nous répondrons à cette question à l’aide d’une entrevue semi-structurée avec des étudiants en langue française à l’université de Nankai.

Alexis Grondin et Vincent Fortier
L’impact de la politique de l’enfant unique sur les relations intrafamiliales en Chine
L’objectif de notre travail est de décrire l’impact de la politique de l’enfant unique sur les réalités familiales chinoises, et tout particulièrement sur la relation qui unit les aînés et le reste de la famille. Nous adoptons un point de vue à la fois sociologique et démographique pour analyser cette situation en Chine.
Il faut savoir qu’autrefois, la famille chinoise était très différente de la famille occidentale. Les relations entre les aînés et le reste de la famille, tout particulièrement, étaient ancrées dans de profondes traditions à la fois religieuses et sociales. Ces relations étaient dominées par la piété filiale (xiào en mandarin), une vertu issue du confucianisme qui dictait un profond respect et une grande bienveillance envers ses parents. Cela explique l’existence généralisée de foyers où cohabitaient jusqu’à trois ou quatre générations.
Cette structure est de moins en moins présente au cours du vingtième siècle et ce déclin s’est accentué après la mise en place de la politique de l’enfant unique. Le nombre moyen de personnes par foyer a diminué. Parallèlement, la proportion d’aînés est entrée en augmentation constante, ce fardeau se retrouvant sur les épaules de la plus jeune génération. On assiste ainsi à une multiplication des cas d’aînés en perte d’autonomie dont les descendants sont incapables de s’occuper. De plus, alors que l’attention se portait auparavant vers les membres les plus âgés de la famille, les enfants prennent désormais une place privilégiée dans la famille.
La structure familiale chinoise est donc entrée dans une transition, difficile pour les aînés, vers une organisation de type plus occidental. À l’aide d’entrevues effectuées auprès d’étudiants universitaires chinois, nous tenterons maintenant de découvrir la réalité actuelle des relations entre les aînés et leur famille.